Trash is the new art

En exposant en galerie des déchets à la façon d’objets d’art, les jeunes de PAC(O) questionnent le statut de l’œuvre et le rôle de l’artiste. Artistrale, Awan, Boby, Cristi, Salomé, Smog et TayKhan se sont approprié·es des objets abandonnés qu’ils et elles ont photographiés. Sans même les manipuler, ils et elles les ont revêtus d’une signification et d’une valeur nouvelles, cherchant à ce qu’ils deviennent des sculptures éphémères.

Portées par une logique créative basée sur l’économie de moyens, Vanessa Riera et Carla da Silva ont également proposé aux sept jeunes de récolter des rebuts au hasard de leurs dérives urbaines et de les réinvestir pour former des sculptures textiles. Cette démarche considère nos modes de consommation qui sous-tendent la dépréciation rapide des objets et, par conséquent, leur rejet massif.

Le vernissage de l’exposition a eu lieu le vendredi 16 décembre 2022 à la galerie PAC(O). L’exposition est restée visible jusqu’au 23 décembre.

Après avoir obtenu son Master of Arts en « Photographie et Cultures Urbaines » à l’université Goldsmiths à Londres, Carla da Silva est revenue s’installer à Genève où elle exerce comme photographe indépendante et travaille sur des projets s’inscrivant dans une approche de sociologie visuelle, explorant des notions de communauté, d’identité et de diversité humaine. A travers ses images, elle cherche à comprendre la complexité de l’être humain et de sa relation avec son environnement.

Le travail plastique de Vanessa Riera expérimente les « capacités » de divers textiles ainsi que le détournement de techniques de fabrication issues de cultures diverses. Elle crée des oeuvres qui puisent leur source dans l’architecture, la nature, les mots, mais surtout l’humain. Souvent les sculptures, structures et installations prennent vie une fois que les corps les activent. Au fil du temps, sa conscience de l’impact de la production textile, tant sur l’humain que sur les ressources naturelles, l’a amenée à créer à partir de vêtements récupérés, issus de l’industrie de la fast fashion. Elle fabrique aussi ses matières, en collaboration avec des artisan·es.


Ensemble, elles ont fondé et dirigent PAC(O).

© Vidéo: William Chalaby